Dans vingt ans nous serons entre neuf et dix milliards d’habitants sur terre. Nos pratiques agricoles, sur une planète limitée en surface, vont s’en trouver remises en question, nous obligeant à trouver rapidement des alternatives complémentaires à notre modèle de production actuel. Nous devrons produire 70% de nourriture en plus d’ici 2040.
L’agriculture biologique tient compte de l’environnement mais, même si les recherches scientifiques aboutissent à améliorer les rendements dans ces exploitations, il nous faudrait les tripler en deux decennnies, un défi beaucoup trop vaste.
Pour réduire l’emploi des pesticides et amoindrir le ruissellement d’azote en convertissant mondialement toutes les terres cultivables en agriculture biologique, il faudrait presque 50% de plus de terres agricoles qu’aujourd’hui.
Les populations, dans leur ensemble, devraient abattre la moitié des forêts encore existantes pour faire de la culture. Rendre disponible autant de terres engendrerait environ 500 milliards de tonnes de C02, soit presque l’équivalent des émissions totales de C02 émises jusqu’à maintenant.
L’élevage d’insectes est significativement moins tributaire du sol que l’élevage classique, il n’exige que peu d’espace, peu d’eau, il produit peu de polluants et pratiquement pas de déchets. De plus l’éthique est respectée, les insectes sont formidablement adaptés à l’élevage de masse, ils vivent, par nature, en groupes denses, ce qui écarte les questions liées à la surpopulation.
C'est l'ensemble des acteurs en travaillant tous ensemble et dans leur diversité qui aboutiront à mettre en place les modes de production du futur.